mercredi 30 octobre 2013
Cap sur les 70’s. Rouflaquettes grosses comme des bagnoles sur les joues de Clive Owen et de Billy Crudup, respectivement Caïn et Abel, avec bande-son juke-box (pas mal). James Gray est le producteur et le coscénariste. Guillaume Canet est l’autre coscénariste et le réalisateur. Ce partenariat franco-américain a lieu sur le terrain d’un récit de lutte entre frères ennemis, ce qui n’est pas sans évoquer La nuit nous appartient (2008). Pour y injecter du nouveau sang, Canet rajoute une sœur ; qui ne sert qu’à crier deux fois. La production s’offre une actrice d’Avatar (Zoe Saldanha), une Française, mais oscarisée (Marion Cotillard, toujours aussi gênante) et un dur à cuire porte-bonheur (James Caan). Il faut bien reconnaître à Canet un sens de l’action mais n’affleurant sporadiquement qu’au milieu de ses tics de sitcom. La tragédie à la Gray recherchée devient tragédie de l’imitation : en imaginant les personnages prisonniers de leurs clichés, on finit par se dire que la déchéance du frère renégat n’en est que plus inexorable – déjà écrite des millions de fois, même pas vécue ici de sa manière la plus flamboyante. 3.3
CB